Du 3 Mai au 7 Juin 2013
260 kms
Nous avons rallié Hanoï le 3 mai, un an et
deux jours après notre départ de Paris. Nous y sommes restés un mois, le temps
d’y retrouver des amis, de finir un rapport d’étude (PE), de préparer notre
retour en France et de découvrir la ville et ses alentours.
Le lendemain de notre arrivée à Hanoï nous
avons retrouvé Florence, une amie parisienne venue pour la semaine dans le
cadre d’une collaboration universitaire. Flo avait déjà visité Hanoï quelques
années auparavant et elle nous a servi de guide pendant 5 jours: temple
de la littérature, musée d’ethnologie, théâtre de marionnettes sur l’eau, ballade dans le vieux Hanoï, etc. Un peu plus tard,
Eric, un cyclotouriste suisse que nous avions rencontré à Paksé (Laos), nous a
rejoints dans notre hôtel de la rue Tông Duy Tân. Il était, cette fois, accompagné par Martina. Ensemble ils ont roulé
de Hô Chi Minh City à Hanoï, d’où Martina devait rentrer reprendre ses études à
Munich tandis qu’Eric poursuivait son voyage vers la Chine. Enfin, nous avons
passé 4 jours avec les frogtandem, le
couple de Français qui voyage en tandem Pino(vélo couché à l’avant et assis à l’arrière) depuis 2
ans que nous avions croisé à Bangkok. Ils sont repartis en direction de Hong Kong,
avant l’Australie, la Nouvelle-Zélande, etc. (ils ont prévu de voyager encore
13 mois). Nos chambres étaient mitoyennes, nous avons apprécié qu’ils nous
ramènent du pain frais de la boulangerie le matin (ils étaient plus matinaux
que nous) et les soirées thé-chocolat au cours desquelles nous avons échangé
sur nos voyages et nos vies en France.
|
Flo et PE, Lac Hoan Kiem, Hanoï |
|
Les frogtandem |
Nous avons emmené tous ces amis dîner au restaurant
Net Hué, notre cantine de la rue adjacente. Ce petit établissement
sur 2 étages sert des spécialités de Hué, toutes plus délicieuses les unes que
les autres : Nem Lui -viande grillée autour d’un bâtonnet de citronnelle
qui se déguste avec des herbes dans des feuilles de papier de riz-, Bánh ram
ít nhân tôm -indescriptible mais aussi bon que collant au dents-, Goi mit -salade de jeune fruit du jacquier-, etc. Plus généralement, Hanoï fut une excellente
étape gastronomique : tilapias grillés, salades de papaye verte, bœuf au
miel, sushis et makis, etc. Quelque soit le restaurant que nous avons testé nous
n’avons jamais été déçus.
|
Nem Lui |
|
Salade de jeune fruit du jacquier |
|
Banh Bèo nhuy thôm |
Hanoï est la « cité des lacs »,
elle en est parsemée : lac Hoan Kiem en plein centre du vieux Hanoï; lac Tay, le plus étendu avec une circonférence de près de 13kms; lac Truc
Bach, séparé du précédent uniquement par une route et idéal pour déguster une
Lau au poisson (fondue vietnamienne) le soir; etc. Hanoï contient également
de multiples parcs tels que le parc Lénine et le parc Hô Chi Minh. En fin d’après-midi,
les Hanoiens de tous âges envahissent ces parcs pour y faire de la gymnastique,
danser, marcher, courir, jouer au Badmington (sport qui se pratique également
sur les trottoirs entre amis) ou à la plumefoot. En
comparaison du nombre d’espaces verts (ou bleus) parisiens, il y a de quoi être
jaloux !
|
Lac du parc Lenine |
|
Séance d'aérobic |
|
Sur les places de Hanoï le roller est roi! |
|
Coucher de soleil sur le lac Tay |
Faire du shopping est le seul souvenir
désagréable que je garderai d’Hanoï. La ville pullule de boutiques de vêtements
« made in Vietnam » (bon marchés) ou pas (chers), colorés, bien coupés,
à la mode. Malheureusement, dans plus de la moitié des boutiques où je suis
entrée, les vendeuses m’ont regardée l’air dépité en me disant « Sorry, only one size »… soit,
sous-entendu: « Désolée, nous n’avons qu’une seule taille pour
chaque modèle et vous ne pouvez pas rentrer dedans ». Les cabines
d’essayage étant utilisées en commun j’ai effectivement pu vérifier que je suis
loin d’avoir les mensurations des sveltes Vietnamiennes, même après 1 an de
vélo!
|
Splendides Ao Daï, temple de la littérature, Hanoï |
Après quatre semaines dans Hanoï, PE avait
fini son rapport et nous avions trouvé un point de chute à Paris, mais nous
manquions d’activité physique; nous avions envie de faire une dernière
virée à vélo. Le temps très orageux nous a fait abandonner notre idée première
d’aller pédaler jusqu’à la frontière chinoise, où certaines routes sont
réputées être parmi les plus belles du monde. Nous nous sommes contentés
d’aller faire deux escapades autour d’Hanoï. Tout d’abord, nous sommes partis une
journée plein ouest à travers la campagne pour aller visiter deux pagodes
bouddhistes, Thay et Tay Phuong.
|
Rizières aux alentours d'Hanoï |
|
Le vélo est encore beaucoup utilisé pour le transport du foin |
|
Pagode Thay |
|
Roi Ly Nhan Tong, Pagode Thay |
|
Pagode Tay Phuong |
Le lendemain, nous avons roulé vers le nord jusqu’au
parc national de Tam Dao: 70kms dont 900m de dénivelés grimpés en 10kms
pour atteindre la station homonyme, la dernière ascension de notre voyage ne
fut pas la plus aisée. Nous avons passé une journée à nous promener dans le
parc et nous y avons fait la rencontre d’une équipe d’entomologistes américains
venus attraper des insectes (sauterelles, papillons, etc.) en vue de séquencer
leur ADN. Nous étions impressionnés par les gigantesques papillons qui nous entouraient
mais eux ne semblaient pas s’y intéresser… trop communs, sans doute.
|
Dure montée. Nous étions obligés de nous arrêter fréquemment... pour que nos vélos puissent se reposer! |
|
Equipe d'entomologistes en pleine chasse dans le parc de Tam Dao |
|
Énormes (mais pas craintifs) papillons |
|
Les 3 sommets de Tam Dao qui s'élèvent à plus de 1400m d'altitude |
|
Ramassage du riz, Co Loa sur le chemin du retour de Tam Dao |
Nous sommes revenus à Hanoï 48h avant de
prendre un avion pour Paris via Doha; juste le temps d’emballer les
vélos, d’un ultime dîner au Net Hué et d’une dernière balade dans le vieux
Hanoï (…mais pas de terminer ce post!).
|
Transport du carton à vélo à travers Hanoï |
Ce voyage n’avait ni durée ni fin déterminées
à l’avance. Nous sommes partis le 1er mai 2012 en direction de la
Turquie avec l’objectif d’atteindre Istanbul (d’où le nom du blog) et de voyager dans ce pays tant
que nous y prendrions du plaisir. Puis des amis ont décidé de nous rejoindre à Trabzon(nord-est de la Turquie) pour aller randonner dans les
Alpes pontiques, et il se trouve qu’il est particulièrement aisé d’obtenir des
visas iraniens dans cette ville. Allons-y pour l’Iran! Puis Dubaï, puisqu’il faut bien ressortir d’Iran. Et l’Inde, car
c’était la bonne saison pour découvrir le sud du pays. Le Bangladeshétait
mystérieux, inconnu… et donc attirant. Et tant qu’à être si près de l’Asie du
sud-est il aurait été dommage de ne pas revenir à Paksé13ans après
(PE) en passant par la Thaïlande et les temples d’Angkor au Cambodge.
Du Laos nous sommes allés rechercher un climat un peu plus clément (en fait,
moins chaud mais pluvieux) au Vietnam et avons pris la direction du nord. Nous
pouvions alors poursuivre ce voyage en Chine : obtenir un visa d’un mois à
Hanoï, rejoindre Hong-Kong, où Wing nous avait invités, en continuant à longer
la mer de Chine, puis repartir de l’ancien territoire britannique avec un visa
de 3 mois et parcourir longuement l’Empire du Milieu, puis… Puis, non, nous
avons décidé de rentrer à Paris. A Hanoï nous avions atteint le point où les arguments
pour rentrer équilibraient ceux pour poursuivre. Nous reprendrons sans doute ce
voyage plus tard, dans un an ou dans dix.
|
The end! |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire