samedi 16 février 2013

Calcutta

Du 24 Janvier au 4 Février 2013

Nous sommes arrivés à Calcutta (ou Kolkata) par le sud, venant de Noorpur. La quarantaine de kilomètres qui sépare les deux villes n’est qu’une succession d’agglomérations, sans zone inhabitée. Au fur et à mesure de notre approche du centre-ville de Calcutta, la population s’est densifiée et le trafic est devenu de plus en plus chaotique, aux triporteurs et aux camions s’ajoutant une quantité inimaginable de motos, de rickshaws surchargés (à moteur, à pédales ou à bras) et de taxis jaunes.

Trafic dans les rues de Calcutta

Calcutta est la capitale du Bengale Occidental et la troisième agglomération d’Inde en termes de population (après Bombay & Delhi), avec plus de 14 millions d’habitants. Je m’imaginais cette ville comme étant sale, misérable, et pas très agréable (PE y avait déjà séjourné en 2009, mais pas moi), sans doute car ma vision était façonnée par l’image involontairement négative renvoyée par les œuvres charitables menées par Mère Thérésa auprès des pauvres et des enfants des rues. Or, ce n’est pas le cas.

Certes, comme toutes les villes indiennes, Calcutta porte la misère en son sein : de nombreuses personnes (dont une proportion importante d’enfants) vivent et dorment dans la rue, sur les trottoirs, sur leurs rickshaws ou dans des cabanes de fortune sans eau ni électricité ; de nombreux garçons de moins de dix ans aident dans les restaurants et les boutiques ; beaucoup de personnes âgées mendient dans les rues ; et, enfin, une part importante de la main d’œuvre de la ville (sur)vit de « petits boulots» (porteur, cireur de chaussures, etc.).

Sieste dans la rue... comme tant d'autres!
Mais Calcutta est surtout une ville envoûtante où il y a tant de vie(s), tant à voir et tant à entendre (le bruit y est d’ailleurs assez insupportable). A chaque fontaine ou ghat , des gens se lavent ou font leur lessive, y compris dans l’eau trouble de la rivière Hooghly, branche du Gange qui sépare Calcutta de Howrah. Les trottoirs sont remplis de vendeurs ambulants de street-food (chappattis, samossas, tchai, jus de fruits, fruits coupés, noodles, thalis, etc. tous plus délicieux les uns que les autres), de vêtements, etc. De maigres porteurs déambulent par milliers, portant d’énormes colis sur la tête, tirant des charrettes surchargées de marchandises ou des rickshaws à bras remplis de personnes en surpoids chargées de paquets. Cette animation atteint son paroxysme dans les ruelles étroites de l’ancien quartier chinois (maintenant musulman) ou dans les allées du marché aux fleurs, en contrebas du pont Howrah (le pont le plus emprunté au monde qui serait traversé chaque jour par plus de 100.000 véhicules et 150.000 piétons) où se concentrent des centaines de vendeurs de fleurs sous toutes leurs formes : coupées, en guirlandes, en composition, en colliers.

Douche à une fontaine publique
Vendeurs de street-food. Si, si, il est possible d'y manger sans être malade!

Transport de sacs de riz

Rickshaw à bras

Porteurs
New market, Chowringhee

Vendeurs de guirlandes de fleurs, marché aux fleurs

Vendeurs de colliers, marché aux fleurs


Vendeurs de fleurs coupées, marché aux fleurs
Circulation sur le pont Howrah

En outre, le centre-ville de cette mégapole (notamment les quartiers de BBD Bagh et Chowringhee) est parsemé de bâtiments datant du Raj Britannique, tels le Victoria Memorial ou la Cour de Justice, au milieu desquels des lieux calmes permettent d’échapper (un peu) à l’agitation continue de la ville, comme le parc Maidan, lieu de promenade le dimanche ou de pratique sportive en semaine, le cimetière de South Park, ou encore les bateaux qui naviguent sur la rivière Hooghly.

Clock tower, New market

Cathédrale St Paul

Victoria memorial

Cimetière South Park

Bateau sur la Hooghly River et pont Howrah

Hooghly river et pont suspendu


Durant notre assez long séjour, nous avons pris nos habitudes dans un petit restaurant chinois, devenu notre repère du soir, dont l’atmosphère nous rappelait celle des petits restaurants asiatiques de Paris.

Notre délicieux répère du soir!

Calcutta, tout comme Bombay, s’est avérée faire partie de ces mégapoles indiennes épuisantes (trop de bruit, trop de monde) et déroutantes (comment des villes aussi densément peuplées peuvent-elles fonctionner ?) mais en même temps tellement fascinantes : arrêtez-vous n’importe où dans la rue, il y aura toujours quelque chose à voir, à photographier ou quelqu’un qui viendra vous parler...

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