Bosnie Herzégovine

17 au 23 juin 2012 (269km) :

Nous restons 1 jour à Mostar. La vieille ville et le pont ont été entièrement reconstruits, malheureusement, les boutiques souvenirs, les parasols Coca Cola, et la foule de touristes leur donnent une allure de Disneyland… Il y a quand même quelques coins préservés et dès qu’on s’éloigne du pont, on découvre des immeubles portant la trace des bombardements qui ont eu lieu pendant la guerre de Bosnie de 1992 à 1995, ainsi que  des bâtiments de l’époque communiste.

Nous repartons ensuite le long de la vallée de la Neretva en direction de Konjic, notre étape sur la route de Sarajevo. Nous traversons une région agricole avec sur le bord de la route, des maisons détruites lors de la guerre de Bosnie et des maisons neuves la plupart en cours de construction ou inachevées, et des cimetières.

Nous faisons une longue pause à Jablanica, lieu célèbre d'une bataille de Tito, car la chaleur nous empêche de pédaler entre 13h et 15h.

Après avoir désespérément cherché un camping à Konjic (ville également dotée d’un pont d’architecture Ottomane mais à 5 arches et non à 1 comme celui de Mostar), nous nous installons finalement  au Motel Konjic.Comme toutes les villes des Balkans que nous traverserons par la suite, Konjic est animée le soir et la plupart des boutiques ouvertes jusqu’à 21h-22H.

Le lendemain matin, direction Sarajevo. Nous nous installons pour 3 jours dans une guesthouse, un peu sur les hauteurs de la ville mais à 10mn à pied du centre !
La vieille ville ottomane a été rénovée et est occupée par les joaillers. La ville nouvelle est d’architecture moderne, avec de multiples parcs. Sur les collines entourant Sarajevo, on peut voir de nombreux cimetières (comme dans toutes les villes de Bosnie Herzégovine) et la majorité des gens qui y sont enterrés sont décédés entre 1992 et 1995.

Les bains

La cathédrale orthodoxe

Le square aux pigeons

Le cimetière de Kovaci où est enterré Alija Izetbegovic, sur les hauteurs de Sarajevo

Impacts de balles sur la façade d'un immeuble du centre ville

Sarajevo est une ville très active le jour qui se transforme en café à ciel ouvert la nuit ! On se croirait en France le soir du 14 juillet, tous les soirs de la semaine ! Les habitants de Sarajevo sortent le soir boire un verre ou manger un dessert à la terrasse des multiples cafés. Par contre il est difficile de trouver un restaurant… étrange…
Le départ de Sarajevo est un peu délicat, nous ne savons pas vraiment par où repartir car la ville est entourée de montagne. Nous souhaitons rejoindre Pec au Kosovo mais ne savons pas vraiment par quel chemin. Finalement, sur les conseils de notre logeuse nous prenons la route en direction de Foca. La route est magnifique et finalement plus simple que ce qu’on imaginait : une seule montée pour atteindre un col à 1163m puis que de la descente dans les gorges de la Bistrica.

Nous arrivons rapidement à Brod où nous sommes contraints d nous arrêter dans un bar restaurant pour laisser passer un orage. Là, comme nous hésitons sur la direction à prendre, d’autres clients nous conseillent de poursuivre sur Pluzine, au Monténégro et de traverser le parc du Durmitor pour rejoindre l’ouest du Monténégro. D’après eux, la route est très jolie. Comme il n’est que 16h, nous décidons de suivre leur conseil : Pluzine n’est qu’à une quarantaine de km , la route suit des gorges donc ne doit pas trop monter et nous devrions longer un grand lac pendant une quinzaine de km ce qui nous permettra de bivouaquer si nous sommes fatigués….  En effet, la route est magnifique. C’est une petite route qui suit les gorges de la Drina qui devient la Piva au Monténégro, en hauteur ce qui nous permet d’avoir une vue plongeante sur la rivière.

Puis nous rejoignons les bords du lac « Pivsko Jezero » (lac artificiel sur les bords duquel il est impossible de s’arrêter…) que nous suivons jusqu’à Pluzine à travers une succession infinie de tunnels creusés dans la roche (et non éclairés…). Nous arrivons en fin de journée à Pluzine, après avoir battu notre record de distance (127km !!!!). Nous nous installons dans une chambre-appartement très sympa « Zion » et y apprenons avec étonnement que la monnaie du Monténégro est … l’euro ! Un supermarché ouvert jusqu’à 23h nous permet d’avaler une énorme ration de pates pour repartir en forme le lendemain où un col à 1900m nous attend (soit 1300m de dénivelé environ).